Arrivée des Dampierre-en-Bresse

Sémur [Sept jours avant]


Première lueur du jour, Tornade de Dampierre-en-Bresse posa enfin son premier pied par terre. La nuit fut assez courte cherchant une position qui lui aurait permis de mieux dormir. De plus cela faisait quelques jours qu’elle se sentait fatiguée et nauséeuse. Le voyage qu’elle allait entreprendre aujourd’hui devrait sûrement être mouvementé. Son époux dormait encore paisiblement sur la couche conjugale, elle se déplaça à pas de velours et finit par sortir de leur chambre.

Elle s’était couverte convenablement car malgré les cheminées actives dans chaque pièce de sa demeure, elle avait froid. Elle descendit les quelques marches pour finir dans le hall principal. Sa servante n’était pas présente ce qui était inhabituelle.


Astride !!!!!!! Sa voix résonna dans toute la demeure.

Cherchant la bonne de chaque coin de la pièce, elle aperçut enfin la dénommée.

Ce n’est point trop tôt. Dit-elle sur un ton sec. J’espère que les fourneaux ont déjà chauffé car j’ai grand faim. Tu sais que nous devons partir tôt et mes malles ne sont pas prêtes, n’oublie pas de mettre mes plus beaux vêtements, je ne voudrais pas paraître ridicule devant la Baronne.

Elle se rendit assez vite de la salle à manger suivie de très près par Astride et prit place. Elle attendit un instant mais son époux n’était toujours pas là, elle manquait de patience et finit par commencer sans lui. Astride voyant sa maîtresse commençait à déjeuner prit congé afin de préparer l’eau chaude de madame.

Tornade quant à elle, avalait tout ce qui était posée devant elle, peut après s’être essuyé le coin des lèvres, elle se rendit au bain, laissant les domestiques ramassaient les restes afin que Monsieur de Dampierre en Bresse retrouve une nappe propre et sans miette.

Le baquet était fumant, la rousse plongea dedans et apprécia ce moment paisible tout en prenant le soin de frotter son corps. Elle se sentait déjà mieux et moins électrique. Astride, à sa demande lui tendit une serviette. La Rousse l’enroula autour de sa taille puis avec l’aide de sa suiveuse, elle s’habilla d’une de ses belles toilettes. Ses longs cheveux étaient rassemblés en un beau chignon laissant tout de même retomber une mèche de chaque côté de son visage blême.

Il était dur ces temps-ci de prendre des couleurs, rien de plus anormal à ses yeux. Les malles selon Astride était enfin prête, les chevaux attelés. Elle s’empressa de rejoindre le coche et attendit son époux pour le grand départ.


Le voyage


Les routes n’étaient guères bonnes au plus grand regret de Tornade. Le cochet ne pouvait pas faire grand-chose même avec toute la volonté du monde. La rousse était calée contre Bati et essayait de respirer par grande inspiration. Les nausées faisaient parties du voyage au plus grand désespoir de la Rousse. Le coche avait fait de nombreux arrêts pour Madame mais pour rien. Elle avait pris l’air frais et cela s’arrangeait à chaque sortie de l’habitacle. Peut être qu’elle avait trop mangé tout simplement.

Chaque nuit, ils les passaient dans une auberge réputée, et comme toujours Tornade passait de longue nuit blanche tandis que son époux dormait à point fermé, ce qui commençait à l’agacer fortement. Il semblait ne pas s’inquiéter de son mal aise actuel et rien ne lui avait mis la puce à l’oreille. Pourtant il était déjà père de deux magnifiques filles …

Les journées se ressemblaient, toujours ballotée de gauche à droite, se raccrochant même au bras de Bati parfois. Astride contenait ses rires ne voulant pas recevoir les foudres de sa maîtresse. Elle était déjà pâle quoiqu’un peu de rouge lui ferait peut être du bien mais bon passons.

Chacun regardaient les différents paysages neigeux par endroit, une petite couverture ornait les genoux des deux époux et main dans la main il patientaient.


L’arrivée



Les tourelles étaient en vue, Tornade se sentit soulagée.

Enfin !!! pensa t’elle intérieurement mais elle laissa échapper un long soupir qui en disait long.

Le véhicule stoppa, les chevaux étaient exténués ainsi que les passagers. Tornade sortit sa tête et se présenta auprès du gardien.

Madame de Dampierre en Bresse voulez-vous bien annoncer je vous prie. Je viens rendre visite à la baronne de Mervans.

Ne voulant trop s’attarder, elle reprit place et attendit de pénétrer dans la cours.

La jeune servante avait encore le jeune noble dans l'entrée qu'une dame se présenta, elle lui sourit, en lui faisant une petite révérence rapide.


Bonsoir Madame, entrez je vais vous faire annoncer. En attendant installez-vous dans cette pièce au chaud, désirez-vous une boisson en attendant?

A peine la Dame entrée dans la pièce qu'elle fila dans le couloir faire annoncer les arrivées au monsieur le comte et revint prendre réponse.