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Arrivé de Dragonet

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Message  dragonet de Castelcerf Ven 4 Déc - 7:24

Dragonet arriva au chateau de comborn. Une série de carosse semblait y avoir pris place. Nombre d'armoirie lui etait familiaire

Il reconnu evidement celle des comborn, ce qui en soit n'etait pas étrange, mais d'autre plus curieuse, comme celle de Maltea. Il savait evidement que la duchesse etait fiancé de Muab dib, une amie commune lui avais dit, mais il ne s'attendait pas à voir la mére d'Isaline içi. Il fallait croire que le fils s'etait retrouvé en parti les grâces du pére.

Il songea amusé que l'ancien grand aumonier lui devait une faveur, celle d'avoir rendu la duchesse veuve, en véritée.

Puis il se rappela que c'etait l'annoblissement d'anderg, ce qui devais justifier la présence notement des armoirie des Malemorts. Il arrivait décidement au meilleurs moments, il fallait croire. Il irait le voir aprés pour Libra,mais il n'avait pas été invité aprés tout.


Il s'adressa à l'accueil.

Bonjour,

pourriez vous informer sa gandeur Ursin de Lasteyrie que Monseigneur Dragonet est là, il me tarde de voir mon frére, et que je viens comme convenue pour Marie-Victoire.

Signalez aussi ma présence à sa grandeur Marie-Antoinette, la revoir est toujours un plaisir.

Et si quelqu'un pouvait s'occuper de mon cheval, Lazarre.
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Message  Marie-Victoire Lun 7 Déc - 17:06

Les réjouissances battaient leur plein et Marie en avait profité pour s’esquiver en direction du jardin grâce au concours toujours enthousiaste de son fidèle Titus. Chaudement vêtu d’une cape de velours d’un vert sombre assorti à sa robe et doublé de fourrure, ses cheveux cuivrés se fondant admirablement dans les teintes automnales, on eût pu croire en la voyant sortir du bois, à quelque esprit de la forêt parcourant son royaume. Avec une habileté digne d’éloge, Titus le puissant Beauceron, guidait les pas de l’adolescente.

N’ayant plus à craindre de se ridiculiser par une maladresse, c’est dans la solitude de ses promenades en pleine nature que Marie trouvait enfin un peu de sérénité. Loin des préoccupations habituelles – Tiens-toi droite ! Ne te tortilles pas ! Attention à ne pas te cogner ! Où se trouve déjà ce fichu vase de porcelaine ?!!! Puis-je me retourner sans briser quelque chose ?!!! – elle pouvait enfin ouvrir son cœur et son âme aux milles sensations que personnes à part elle ne semblait percevoir et qui étaient autant d’étoiles scintillantes, réconfortantes, dans la nuit de ses jours. La caresse du velours de sa toilette sur sa peau d’albâtre, l’odeur puissante de l’humus qui promettait une belle récolte de champignons, le craquement d’une branche morte sous les pas de Titus, l’écorce rugueuse d’un arbre ou la douceur de la mousse, le chant des oiseaux, la course d’un renard… la voix d’un ami.

Et elle en avait si peu. Sa propre famille lui était plus que majoritairement étrangère. Elle les découvrait à peine, en vérité. De fait, Marie avait immédiatement reconnu la voix de monseigneur Dragonnet et souffla à l’oreille de Titus : Va !

Posant sa main blanche et délicate sur le cou du chien géant, elle se laissa entraînée jusqu’à la cours maîtresse ou le nouvel arrivant achevait de donner ses ordres.

- … quel étrange nom pour un cheval, l’auriez-vous ramené d’entre les morts ? questionna-t-elle avec un sourire malicieux en finissant d’approcher.
- Bienvenu monseigneur, comme je suis heureuse de vous entendre à nouveau. Je n’avais osé espérer que ce plaisir fût si prompt ! Vous me pardonnerez de ne point vous faire moi-même les honneur de la maison, je serais bien en peine de vous précéder où que ce fût sans commettre une irréparable maladresse. En attendant que Grand-père parvienne à se soustraire à ses obligations pour vous accueillir, accepteriez-vous de faire quelques pas en ma compagnie ? Titus saura bien lui indiquer où nous sommes. C’est un animal remarquable…
- Woauf !
- … même s’il empeste le chien mouillé !
- Grgnaourf.

Fixant l’invisible de son regard énigmatique d’aveugle, la jeune fille attendait, son petit cœur tourmenté battant inexplicablement la chamade. Une sensation nouvelle qui brillait déjà plus fort que toutes les autres au firmament de sa nuit éternelle.
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Message  dragonet de Castelcerf Lun 7 Déc - 18:00

… quel étrange nom pour un cheval, l’auriez-vous ramené d’entre les morts ?

Un sourire se dessina sur les lévres de Dragonet. Il n'avait pas imaginer devoir expliquer son humour etrange à une jeune fille..

En vérité, ce n'est pas moi qui l'ai ramené des morts. Lazarre est un hongre, un etalon castré et donc stérile, mais qui pourtant se releve trés bien tout seul.

Sans avoir ignoré la question posé, il ne jugea pas utile de laisser la jeune fille y songer plus en avant, et préféra plutôt repondre aux salutations.

Bonjour, jeune Damoisselle, vous offrir mon bras sera un honneur, et faire quelques pas avec vous serait un enchantement qui me rappellera par votre simple présence, les fastes d'antan du Louvre.
Tout en parlant, il s'etait agenouillé pour saluer le chien. Il le laissa le sentir, apprendre à le connaitre, l'integrer dans son univers. Son odeur en vérité devait paraitre etrange au chien, melange de relent d'absynthe, d'opiacé, de fumigations diverses, de parfum et de savon ou shampoing qu'il faisait lui même, de cire ou d'encre, du cheval, de son chat, de milles et une substance dont regorgé son laboratoire alchimique,de l'odeur de ses enfants et à travers tout cela, une odeur diffuse de musc et d'ambre comme une tonalité de fond, une odeur si peu humaine qu'elle evoquait celui d'un cerf, mais qui embrassait l'air lors de ses ebats.

Tout en le laissant découvrir, il prit le temps de le caresser doucement,puis il scella leur accord d'un regard complice et se releva. Les animaux comme les hommes le haissaient souvent ou le suivaient jusqu'a la mort, mais il y avait rarement de juste milieu.

La jeune fille le sentit soudainement prés de lui. Il se deplaçait comme le font souvent les aveugles, sans aucun bruits qui aurait pu troubler les sons alentours. Il prit son bras, et envelloppa un instant sa main reouverte de la sienne, chaude et douce, rassurante, puis la retira, ne laissant que son bras, et marcha.

Elle sentit trés vite qu'il la guidait sans le dire, son bras se levant legérement face à un obstacle à franchir, reculant vers l'arriére, en presence d'une flaque ou d'un peu de boue, indiquant l'orientation à venir de ses pas par son inclinaison, sans jamais dire un mots en la matiére, il lui apprenait lentement à se deplacer en sa compagnie, comme un cavalier apprend à ressentir les movements de son cheval, jusqu'au moment où sans même en être conscient, ils ne font qu'un dans leur deplacement.

Il avait beaucoup appris en la matiére avec sa fille mei li, aveugle de naissance, et il savait le bonheur que l'on pouvait ressentir à pouvoir laisser son esprit se liberer de la pesanteur d'un monde hostile. Il etait conscient qu'en renvoyant Titus,elle lui avait accordé une grande confiance, et à sa maniére, il lui en disait merci.

Ils marchérent dans le bois, d'abord en silence, prenant soin d'ecouter la nature, puis il repris la parôle.Sa voix etait douce et chaude.


Vous disiez adorer la musique.. Vous a t'on appris à reconnaitre le sons des oiseaux, vous les as t'on déja decrit..?

Il songea sans le dire que les seuls aveugles de ce monde sont ceux qui ne prennent pas le temps de le regarder, et curieusement les aveugles n'ont d'autres choix que d'apprendre à le voir sans cesse.
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Message  Marie-Victoire Mer 9 Déc - 16:42

Un fin sourire étira ses lèvres pâles comme la rose trémière.

- Ce n’est point Lazare qui fût relevé, mais un paralysé de Capharnaüm… Lazare, quant à lui, fût arraché au tombeau. « Lazare, sors ! » est l’injonction qui lui est adressée. Je goutte fort votre trait d’humour cependant… Mais surtout n’en dites rien à Grand-père !… Je crains qu’il n’en soit heurté et ne souhaite surtout lui causer aucune peine.

Elle n’eût qu’à peine le temps d’achever sa phrase. Sans qu’elle s’en rendisse compte, il s’était glissé à son côté et enroulait d’une main sûre celle de la jeune fille sur son bras. Marie frissonna et resserra sa cape autour d’elle. Il émanait de cet homme des fragrances étranges et entêtantes dont certaines lui étaient familières grâce aux enseignements de sa nourrice, elle-même médecin. D’autres demeuraient un mystère et venait chatouiller l’imagination fertile de l’adolescente recluse.

Ils se mirent en marche à travers les allées bordées de massifs rougeoyants et d’arbres brunis par les premiers frimas, puis s’engagèrent dans le sous bois odorant. Marcher à son bras semblait aussi naturel que respirer. Il ne trahissait aucune appréhension quant à son infirmité, se contentant de la guider avec maîtrise et douceur, loin de la brusquerie maladroite et de la surprotection empressée, embarrassée, auxquelles elle s’était habituée. Marie souriait.

- Vous disiez adorer la musique... Vous a t-on appris à reconnaitre le son des oiseaux, vous les a-t-on déjà décrit..?


- Certains seulement… les plus courants. Mais en cette saison, ils commencent à se faire rares et je croise plus fréquemment le glapissement affamé d’un renard que le chant d’une fauvette. Parfois je songe que j’aimerai voir leur plumage… pour savoir s’il se rapporte à leur ramage, bien entendu ! Parfois au contraire… et bien… ne me jugez pas trop sévèrement je vous en supplie mais… j’ai peur d’être… déçue. Les quelques rares souvenirs que je conserve du monde visible ne sont que laides pierres grises du couvent et visages sévères de nonnes.

Marie s’arrêta soudainement, son regard absent, perdu dans l’immensité végétale qui les environnait, emprunt d’un sérieux excessif qui aurait sans doute prêté à rire sur une si jeune fille s’il n’avait été le reflet des épreuves endurées.

- J’aime ce que je vois, ce que je vois dans ma tête, je peins ces oiseaux de la couleur qui me plaît, selon leur chant, chaque note, chaque trille est un reflet d’argent sur un plumage d’azur, une touche de miel sur une aile d’émeraude… Mon monde à moi, est beau, brillant, gai ! Je suis certaine que vous comprenez… n’est-ce pas ?

Elle tourna vers son cavalier un regard suppliant et sa main sur le bras fort se fît pressante, autant que pouvait l’être son besoin d’être comprise, et pardonnée.

- Je veux guérir bien sûr… pour grand-père, pour ne plus être un fardeau, pour qu’il puisse me marier. Mais j’ai si peur… de voir. Je vous en prie… dites-moi… que le monde est beau… dites-le moi et je vous croirai !
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Message  dragonet de Castelcerf Jeu 10 Déc - 11:20

Sentant une appréhension naturelle chez la jeune fille, il reposa sa main sur la sienne, la laissant ressentir cette douceur, puis lui répondit d’abord sur un ton de confidence, presque murmuré :

Je vais vous répondre, mais avant je veux que vous gardiez quelques choses en tête. J’ai passé l’âge de la fausse modestie, et je pense être le meilleurs médecin du royaume, je n’en ai encore en tout cas jamais vu rivalisant avec moi, Atirenna qui s’occupe de vous je crois et qui à appris à mes cotés vous le confirmera sans doute. Ce n’est pas un hasard si c’est moi qui suis là aujourd’hui, et pas un autre. Néanmoins, même si mon art passe parfois au-delà des connaissance acquise par mes pairs et explore les voie de la spagirie, il n’en reste pas moins que je ne peux aller au-delà de la volonté de Dieu, donc je ferais tout pour vous guérir, mais je ne veux pas que vous considériez cette guérison comme acquise, je ferais mon maximum, vous pouvez en être sur, et je le ferais sans compter mon temps, ni les dépenses nécessaires, nous userons de ce qui se fait de mieux, mais je ne veux pas faire de promesse que je ne pourrais tenir. Néanmoins, à défaut de vous garantir de vous faire retrouver la vue, je peux vous faire la promesse de vous apprendre à voir.

Puis le ton se fit plus fort, plein d’emphase et de passion, une voix tout aussi sincère, mais d’un enthousiasme communicatif, il vivait ce qu’il disait.

Ma chère jeune fille, la beauté du monde n’est qu’une mathématique que les esprits non éduqués ne savent pas voir. Tel dame paraitra charmante par les proportions de son visage et des éléments qui le composent, par le rapport entre ses hanches, sa taille et sa poitrine qui, si il respecte une harmonie, la rendra attirante, tels homme séduira par la largeur de ses épaules, et l’inclinaison de celles-ci, par la forme de son menton, et une multitude d’autres critères. La simple beauté de la couleur d’un plumage ou d’un son n’est selon Pythagore et son école qu’une question de mathématique.

Comment la mathématique peut elle être source de beauté, pour la simple et bonne raison que nous vivons dans un monde d’illusion et d’ombre, rappelez-vous Platon et sa caverne, seul l’Eidos, le monde de l’esprit permet d’appréhender le monde tels qu’il est et non tels que nous pensons le voir. Lorsque nous observons une chose, nous nous referons à l’idée que nous nous faisons de la chose, et cela suscite une émotion, c’est cette émotion qui nous fera dire si tels choses et belle ou non. Dans notre exemple de tout à l’heure, la proportion taille hanche évoquera la fertilité, celle des épaules, la protection et selon notre histoire nous y associerons une émotion qui rendra la chose belle ou non. L’idée du beau existe en soi, mais c’est chacun de nous qui l’associons à tel ou tel choses.

Prenons le sinistre couvent dont vous me parliez. J’ai dirigé il y a de cela des années pour les hospitalier un couvent avec Mlleloulou, une femme exceptionnel. Je me rappelle de ces jeunes filles qui papillonnait de leur esprit et de leur soif de comprendre les mystères du monde et d’aimer Dieu, de redonner cette amour, je me rappelle de ces murs qui m’isolaient et apportait à mon âme un refuge loin du chaos extérieur, ce qui vous paraissez prison et mines grises étaient pour moi source de bonheur et de paix, et tout m’y semblait magnifique.


Je possède une collection que peut être un jour je vous montrerais… je la trouve sublime, mais je doute que quiconque puisse lui trouver la moindre beauté à part moi. Le monde est beau, je vous le promets, mais il faut savoir le regarder à travers la raison et le cœur, et


Prend un air taquin et complice

…savoir aiguiser les esprits ou faire battre les cœurs je sais très bien faire.

Oui le monde est magnifique, et en vérité, vous commencez à le voir vraiment depuis une dizaine de minute…

Et je ne veux plus vous entendre dire que vous êtes un fardeau pour quiconque, un esprit affuté ou aimant n’est jamais un fardeau.

Mais parlez moi de votre vue, depuis quand à t’elle disparu, est ce que cela fut progressif, comment avez-vous appris à vivre avec ?


Tout en parlant, il apprenait à decouvrir ce lieux et sa quietude, il n'avait rien de tels chez lui.. Il vivait dans un monde de forêt sombre, de laboratoire, d'eglise, de catacombes, et même ses propres jardins etaient peuplés de Labyrinthe. Seuls le bord du lac où reposait Mei li degageait ce calme, mais il ne s'y etait plus promené depuis longtemps. Il trouvait ça agreable.Il souriat en pensant que cela lui rappelait avec délice le couvent
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Message  Marie-Victoire Sam 12 Déc - 0:20

Bizarrement, alors qu'une minute plus tôt elle se sentait au bord des larmes, ses tourments se dissipèrent à mesure que chantaient à son oreille les paroles du médecin, comme le vent chasse les lourdes nuées d'orage. Ses traits délicats se détendirent, ont eu dit une poupée de porcelaine.

- Je ne saurai vous confier à quel point je vous suis reconnaissante de toutes ces bonnes paroles. Murmura-t-elle pour ne point rompre le charme de cet instant dont elle pressentait l'importance à venir. Et de votre sincérité. Je tâcherai d'être une patiente exemplaire. Je suis sûre que nous réussirons, oui, j'en suis sûre à présent !

Quelques instants d'un silence subtil s'écoulèrent encore sans que l'un ou l'autre ne bougea, puis une goutte de pluie mutine vint frapper la joue de Marie qui rabattit la capuche de sa mante. La campagne s'anima d'une vie nouvelle, bruissante de clapotis rieurs.

- Serez-vous là ?... le jour où je reverrai la lumière... ou partirez-vous sans un regard dès votre oeuvre accomplie ? Non, en fait... je préfère ne pas savoir. Oubliez cette question. Je vais plutôt tâcher de répondre aux vôtres, il serait oiseux de vouloir commencer par la fin de l'aventure, non ?

- La dernière vision dont je me souvienne est une femme, grande, belle, brillante, qui me tendait les bras à l'autre bout d'un immense couloir tapissé de pourpre et d'or... puis la femme a disparue, happée dans l'ombre et la nuit s'est refermée sur moi. Il s'agissait de ma mère. J'arrivais tout juste du couvent d'où elle m'avait faite tirée lorsqu'elle se volatilisa pour ne jamais revenir. Nul n'a jamais su ce qu'il advint d'elle. Madame de Verlinghem usa de tout son amour, de toute sa patience pour tenter de soigner ma vue, mais je crois en vérité que je ne souhaitais pas réellement guérir alors. Je souhaitais surtout... mourir. Je sais qu'une telle pensée est un pêché mais... la seule explication que j'ai jamais trouvé à l'abandon de ma mère est que je devais être... une créature... odieuse. Il ne pouvait en être autrement n'est-ce pas ? On n'abandonne pas ses enfants sans raison. Vivre était insupportable et voir, le cadet de mes soucis. La seule raison qui m'empêcha de me laisser dépérir est la générosité de mes grands-parents. Je n'aurai jamais accepté de les trahir. Ils méritent mieux.

- Après cela et bien... j'ai survécu, tant bien que mal. Je me suis adaptée de mon mieux, je ne saurai vous en décrire le processus... cela s'est fait... tout seul... les jours passaient et voilà tout. Ai-je répondu à vos interrogations ?

- Je crois que nous devrions rentrer... l'averse n'a pas l'air de vouloir cesser et je commence à avoir froid.
Confessa-t-elle en frissonnant.
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Message  dragonet de Castelcerf Lun 14 Déc - 7:13

Oui, on va rentrer.

Retirant son manteau, lui pose sur les epaules au dessus du sien..lui dit d'un ton taquin..

Prenez ça n'allait pas en plus attraper un rhume, ça me donnerais du travail en plus. Suivez moi bien on va eviter flaque et boue.

Puis songeant à ses parôles..

je connaissais trés peu laurre, et je le regrette. Mais vous savez, on n'abandonne pas toujours ses enfants par manque d'amour.Quand j'avais 17 ans, je m'etais enfui avec la fille du tisserant que j'avais mis enceinte. ce furent le froid, les privations la maladie qui l'a conduire à mourrir en couche et ma fille mei li, aveugle de mon inconsequence, me fut retiré.

Vous savez, il est trés facile d'être l'enfant de quelqu'un, on le devient par naissance,ce qui est parfois dur dc'est de l'assumer plus tard, mais devenir pére ou mére, c'est plus compliqué, vous verrez un jour, cela se construit, il faut être prêt a savoir donner, mais plus seulement a son partenaire, mais à un être au depart pour qui vous êtes tout. C'est souvent lourd à gerer. Ce n'est pas un manque d'amour,c'est juste ... compliqué. J'aimais ma fille Mei li, mais il a fallut que j'ai 27 ans pour me sentir prêt à être pére, et au lieu de la rejoindre, j'ai choisit d'adopter une jeune enfant, Beulbeul, qui avait le même age que ma fille. Pour eviter les reproche de l'avoir laisser grandir loin de moi, même si elle me fut retiré contre mon gré, par culpabilités, lacheté peut être aussi.. et pourtant je l'aimais. J'avais presque 40 ans quand je la retrouva enfin, et puis lui declarer combien je l'avais aimé, combien chaque jours j'avais pensé à elle, combien elle m'avait manqué..juste le temps de la voir partir au bras d'un homme qui causa sa mort.

je ne pense réellement pas que ça soit l'amour qui est manqué à votre mére, mais le temps de l'assumer et de le restituer. Gardez vous jeune fille,de grâce,à partir du simple fait que vous ayez grandis loin d'elle de juger votre mére et de decreter qu'elle vous aimait pas, apprenez plutôt à la connaitre et à comprendre les tourment qu'elle à sans doute du subir, car je ne doute pas qu'ils durent nombreux. C'etait une femme de pouvoir et le pouvoir isole toujours de ceux qu'on aime. Vous devriez en parler avec vos grand parents,ils l'ont souvent vécus, et ils connaissent trés bien ce que c'est que c'est que d'avoir des enfants tout en etant un personnage public. C'est compliqué à gerer..

Et vous savez si vos grand parents vous aime tant, c'est je pense aussi en parti parce que eux aussi à une epoque n'ont peut être pas eux le temps voulu pour voir grandir leur enfants, le temps passe si vite.

Pour revenir a votre maladie, j'imagine deux causes, soit c'est le cristallin qui à perdu de sa transparence, affaiblissant votre vue jusqu'a la cécité, soit c'est quelques choses qui appuie à l'intérieur de l'oeil, et de ce fait empeche la vision.

Selon la cause, si c'est un soucis de transparence, nous verrons si grace à un traitement de gouttes nous arrivons à lui rendre sa clarté, si c'est un soucis de pression, nous verrons si nous pouvons dissoudre en modifiant les humeurs de votre corps certains exces pour retablir l'equilibre de celui ci.

Mais en parlant de goutte, oui, nous purrions eviter celle qui tombe sinon je sentirais tellement le chien mouillé que vous me prendrez pour titus..

restez à mon bras et guidez moi pour me dire vers quoi je dois me diriger.


Les flaques commençaient a apparaitre et des eclairs et le tonerres se rapprochaient sans cesse. Il sourit pensant finalement que ses refuges solitaires avaient le mérite d'être au sec.
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Message  Marie-Victoire Lun 14 Déc - 13:38

Marie l'écoutait, l'air grave. Elle lui murmura un remerciement lorsqu'il la couvrit de son manteau, ne sachant toutefois retenir une rougeur sur ses joues diaphanes lorsqu'elle sentit autour d'elle la chaleur de ses bras. Le pauvre serait bientôt trempé et Marie s'en voulait terriblement de l'avoir entraîné dans cette promenade.

- J'ai pensé parfois... que je lui rappelais trop mon père... L'amour peut-il faire cela ?

Elle avait levé vers lui son regard vert acidulé hérité de son père. Elle rosit de nouveau en songeant à l'incongruité de cette question pour cette homme qu'elle connaissait finalement si peu, mais elle avait besoin de réponses... et il les lui donnait, sans fausse pudeur ou sans chercher à la protéger, peut-être parce qu'il avait souffert lui aussi, perdu des êtres chers et qu'il savait comprendre sa quête de sens. Elle rosit mais ne baissa pas les yeux cependant qu'ils se remettaient en marche, d'un pas plus vif que précédemment. Marie s'accrocha un plus fort au bras du médicastre pour suivre l'allure et tâcha d'évaluer leur position en fonction de ce qu'elle se souvenait de leur périple. Elle n'avait certes pas été très attentive à leur trajet, distraite par la présence, pour la première fois, d'un homme à son bras.

Cette image d'elle la fît sourire. Marie ne s'était pas sentie vieillir. Peut-être simplement parce que jamais elle ne s'était sentie enfante...
Aujourd'hui, pourtant, elle souffrait de ce que son esprit ne mûrissait pas à l'unisson de son corps. Le prémices de sa future féminité bourgeonnaient à peine sous ses toilettes tandis qu'elle avait déjà la maturité, parfois un peu trop sévère, d'une femme. Entre les deux : son cœur, tiraillé entre des sentiments d'un romantisme échevelé et des certitudes tragiques sur les souffrances qu'ils infligent ou l'impossibilité de certaines relations humaines...

- Voyez-vous un calvaire de granit presque entièrement recouvert de mousse ?... prenez à droite lorsque nous l'atteindrons puis tout droit, nous devrions retrouver l'allée principale menant au château. Ou bien c'est que nous sommes égarés ! Plaisanta-t-elle. Rassurez-vous, je connais parfaitement ces bois. Si vous ne distinguez pas le calvaire, décrivez-moi ce que vous voyez autour de vous, j'arriverai sûrement à me repérer.
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Message  dragonet de Castelcerf Mar 15 Déc - 12:23

Le visage de la jeune fille une fois de plus s’était empourpré, et il la sentait troublé. Il était normal qu’a son âge elle se cherche des modèles masculins à admirer, proche à ses yeux de l’image paternel tout en s’en dissociant. Et le fait qu’il fut choisit n’était pas en soi surprenant, il savait l’effet qu’il faisait sur les femmes, et la jeune fille ne devait pas rencontrer grand monde. D’autant que la plupart des hommes qu’il croisait au quotidien le rendait honteux de la gente masculine, la plupart était insipide et sans intérêt, égoïste, maladroit ou juste stupide.

Il avait commencé à aimer les femmes en vérité sans doute parce qu’il avait tôt méprisé les hommes, et son père n’avait rien fait pour arranger la chose. Peut être un jour en parlerait il à la jeune fille, mais le sujet lui paraissait trop sordide pour être abordé sur l’instant.

Néanmoins les signaux qu’émettaient la jeune fille reveillait en lui des relents d’inassouvie, et il repensa à ce qu’il avait dit plus tôt. Voyait-il en la jeune fille une nouvelle chance de vivre avec elle ce qu’il n’avait pu vivre avec Mei li. Il n’en savait rien. Le fait est qu’il s’attachait déjà à la jeune fille, sans qu’il n’y ait d’ambigüité à ses yeux sur la nature de la relation. Il avait face au sentiment de cette féminité naissante un sentiment protecteur, déjà vécu des années plus tôt auprès de sa fille, Beulbeul.

Il savait déjà qu’elle avait touché la partie pygmalion de son âme et qu’il lui apprendrait entre autre à être une femme.

La question perça à travers ses pensées
:

- J'ai pensé parfois... que je lui rappelais trop mon père... L'amour peut-il faire cela ?

Il répondit.

C’est un sujet que nous aborderons sans doute souvent, mais l’amour n’est pas vu comme le ciment de l’aristotélisme par hasard, il peut tant de chose, du meilleurs comme du pire.

Elle le guida, lui indiquant le calvaire et la mousse. Il n’avait en vérité nul besoin de l’être, parmi ses errements multiples à travers une vie tumultueuse, il avait passé des mois à vivre en ermite dans une forêt, se nourrissant d’expédiant, cherchant à travers l’expérience anachorète à calmer une âme ravagé tant de fois. Mais il avait besoin de connaître son monde à elle, ses références, ses repères, ses perceptions, voir à travers son esprit. C’était le seul moyen de le façonner ensuite pour le lui rendre plus accessible, si ses soins s’avéraient insuffisant. Il savait que les chances de guérison étaient rare, Mei li n’avait pu être guérie, et une fille Malemort, elle-même atteinte de cécité semblait également ne pas pouvoir un jour retrouver a vue. Mais pour cette dernière il y manquait assurément la volonté de guérir. Or Marie victoire semblait avoir cette force de caractère qui lui permettrait d’assumer les épreuves.. Peut être que par moment elle ne le ferait plus pour elle, et renoncerait comme par le passé, il veillerait alors qu’elle le fasse pour lui, et il savait que peu de choses pouvait s’opposer à sa volonté.

Un contrat moral naissait doucement entre les deux êtres, une raison de vivre supplémentaire à ses yeux repoussant un peu plus loin l’Acédie, et renforçant encore un peu plus sa détermination naturelle.

Ils arrivèrent sur le chemin. Elle sentit qu’il l’orientait sur l’allée. Il lui murmura à l’oreille.


A 50 de vos pas se trouve la porte, ralentissez à partir du 45ème, et avant vous courez, je serais derrière vous à quelques pas, vous n’avez rien à craindre, je vous rattraperais si besoin, on fait la course, le dernier arrivé à un gage. A 3 c’est parti

Il lui retira son propre manteau pour pas la gener…

….3…..courez..
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Message  Marie-Victoire Mar 15 Déc - 23:17

... et elle courut !

De toute ses forces, plus vite qu'elle ne l'avait jamais osé, s'effrayant de sa propre témérité !
La capuche de son manteau s'envola et elle ne la retint pas.
Elle laissa le vent glacial et la pluie battante cingler sa peau de velours ivoire.
Elle courut en riant, escortée par les aboiements joyeux de Titus le titan à quatre pattes qui les avait rejoint, et ce rire était plus libérateur que tout les cris du monde ! Elle ne courait plus, elle volait ! Elle était libre !

Elle était libre ! Elle était belle ! Elle avait 13 ans et la vie devant elle ! Elle voulait vieillir plus vite et ne plus vieillir du tout ! Elle voulait tout ! Elle voulait rattraper son enfance envolée ! Elle voulait le monde ! Elle voulait des princes jetant des roses à ses pieds délicats ! Elle voulait vivre ! Vivre !!

A 45 pas elle ralentit, haletante, les joues rouges comme deux pommes d'api bien mûres, et frappa des paumes la lourde porte de bois.

- Première ! J'ai gagné ! J'ai gagné !!! ha! ha! ha! Battant des mains, riant comme d'autre chantent, elle attendit que les pas du médecin, de son ange gardien, se rapprochent.

- Vous avez triché Monseigneur, n'est-ce pas ?... Vous m'avez laissée gagner ! C'est très mal... le sermonna-t-elle en souriant. Merci... Ajouta-t-elle très sérieusement.

Elle tendit sa main blanche et glacée vers le visage invisible mais craignit de commettre un maladresse et la retira. Pourtant, elle mourait d'envie de savoir à quoi ressemblait son ange gardien et n'avait, pour ce faire, pas d'autre ressource que de parcourir ses traits de ses doigts habiles.

-Je vous aurais bien offert un baiser sur la joue, si je ne craignais pas tant de vous embrasser dans l'oeil en m'y essayant...! Voilà au moins une bonne raison de guérir n'est-ce pas ? Je vous dois ce baiser !

- Dieu Tout Puissant !! Je suis là à vous raconter des inepties tandis que vous devez être gelé jusqu'aux os et rompu par le voyage. Oh... je ne suis encore qu'une petite écervelée, j'en ai bien peur... Entrez vous mettre au sec, je vais chercher Grand-père !!
Ce disant elle poussa la porte massive qui grinça sur ses gonds et précéda le médecin dans le vaste halle. Titus s'ébroua, arrosant copieusement les parquets proprement cirés pour la cérémonie d'anoblissement et vint se placer comme à son habitude à la dextre de Marie qui enroula ses doigts gracieux dans sa toison noire pour se laisser guider.

- Grand-Père ! Va ! souffla-t-elle à l'animal qui l'entraîna avec assurance dans le dédale des couloirs.
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Message  dragonet de Castelcerf Mer 16 Déc - 11:32

Il la laissa courrir un peu devant, restant juste derriére elle pour pouvoir la rattrapper en cas de chute,non qu'il y eu des obstacle, mais la peur etait souvent le principale obstacle. Mais elle n'avait pas peur. Celle ci semblait l'avoir abandonné. Plus peur de voir, ni plus peur de ne plus voir, plus peur d'être simplement elle quoi qu'il advienne. Ils avaient déja fait ensemble d'enormes progrés, et il savait qu'elle etait consciente..

Elle gagna la course, mais lui sa confiance.. ce qui etait infiniment mieux. Il s'amusa de la voir rire et battre des mains. cette musiques lui etait agreable.

Elle lui "reprocha" d'avoir triché, tout en le remerciant de l'avoir fait. En véritée tout deux savaient qu'elle le remercié justement de ne pas tricher avec elle, d'être "vrai". Mais la confiance etait à ce prix.

Elle approcha sa main, hésitante et la retira..Puis elle déclara :


Je vous aurais bien offert un baiser sur la joue, si je ne craignais pas tant de vous embrasser dans l'oeil en m'y essayant...! Voilà au moins une bonne raison de guérir n'est-ce pas ? Je vous dois ce baiser !

Puis elle continua, prenant soin de "son hôte", s'accusant d'être écervelé tout en demontrant qu'elle ne l'etait pas. Il sourit en repensant au cours de rethorique et de dialectiques qu'il aurait du donner si la politique ne s'en etait pas mélée. Elle y aurait été brillante.

Elle envoya Titus chercher Ursin. Il s'approcha de l'âtre pour se rechauffer, sans se soucier de là guider. Elle connaissait sans nul doute son environnement. Décidant de la taquiner, il declara:


Vous savez jeune fille, pour ce baiser, ce n'est pas si vous aviez embrassé dans l'oeil que cela aurais été le plus embarassant...


Puis d'un ton plus sérieux, se rappelant de la main..


Nous essayerons de trouver de l'argile, vous vous initierez à la poterie pour façonner mon visage, que vous retravaillerez plus tard en marbre, en tant que buste. Vous apprendrez à reconnaitre la couleur de l'argile grise ou verte avec vos doigts, tout comme on peut reconnaitre la couleur de la peau d'un homme en explorant des cheveux, un nez ou ses levres, ou la couleur d'un fruit à son odeur et sa texture.

Mais vous verrez je pique.. j'ai commencer à laisser pousser ma barbe le jour où j'ai quitté l'ordre des hospitaliers. Ce n'est évidement pas innocent.

venez avec moi prés du feu...


Puis la taquinant a nouveau

Vous rendez vous compte que votre cécité me permettrais logiquement de pouvoir retiré ma chemise et me laisser secher auprés de ses flammes, sans me soucier de la bienseance, mais que je peux même pas le faire, car en me voyant dans un tel apparat, je craind que votre grand pére me remette aussi prestement sous la pluie.

Et de nouveau plus sérieux..

J'ai toujours eu une personnalitée... particuliére. Savez vous que quand j'etais Bailli hospitaliers, je faisait venir mes novices et cadets, puis je me déshabillais soudainement pour plonger et nager devant eux. au départ, ils etaient surpris, voir choqué, puis il apprenait ma premiére leçon.. apprendre à depasser ce qui l'on a sous les yeux et en faire abstration pour voir au dela et se concentrer sur l'essentiel. Il finissait trés vite par ne plus me voir.

Pour voir le monde tels qu'il est , il faut un jour cesser de le regarder, soyez sur jeune fille que votre vision est bien plus affuté que vous ne le pensez bien souvent. je pense même que dans cette maison, vous n'êtes pas la plus aveugle.
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Message  Marie-Victoire Mer 16 Déc - 12:35

Elle rougit à nouveau et le suivi en direction de la chaleur bienvenue de l'âtre vers laquelle elle tendit ses mains. Les flammes brillantes dévoraient avec appétit une bûche fraîchement rajoutée et léchaient en vrombissant le parement de pierres grises éclatant parfois en gerbes d'étincelles flamboyantes. Marie fixait le foyer incandescent et la chaleur lui faisait cligner les paupières couvrant son regard acidulé d'une frange de long cils noirs comme d'une délicate résille de dentelle, si bien qu'il eût été impossible de deviner en cet instant qu'elle ne distinguait rien du brasier dansant.

- J'ignore qui de nous deux eût été le plus gêné, Monseigneur... le taquina-t-elle avec espièglerie. Pour peu qu'on nous surprenne, je gage que ce n'eût pas été moi... L'on m'a sévèrement mise en garde contre vos penchants envers la gente féminine... Mais je ne suis pas de ces personnes, comme vous le disiez, qui jugent sur les apparences ou sur des propos rapportés. Je voulais me faire ma propre opinion. C'est pour cette raison que je vous ai entraîné dans cette excursion... rafraîchissante !! Et je ne le regrette pas.

- Quoiqu'il en soit, je crains que ce ne soit à moi de vous mettre en garde... n'ôtez point votre chemise ! Ils s'en trouvent à cet instant dans cette demeure qui aurait tôt fait d'utiliser tel prétexte alléchant pour vous chercher querelle et sans doute bien pire... Ne me demandez pas de noms, je ne vous crois pas assez naïf pour les ignorer et point assez sot pour n'en tenir aucun compte. Par affection, si petite soit-elle, je vous prie de veiller à ce que rien ne puisse venir justifier votre renvoi. J'ai besoin de votre aide... de vous... si l'on en venait à vous reconduire ce serait... terrible.

- Par ailleurs, je puis vous apprendre que Grand-père, par commodité pour les soins que vous avez bien voulu acceptez de me prodiguer, a décidé avec mon accord de vous faire loger en la demeure de ma défunte mère où je réside moi-même et qui se trouve à quelques lieues du château. Dès lors vous pourrez vous promenez en tenue d'Adam tout à loisir, mes femmes de chambres en seront les seules choquées !
Rétorqua-t-elle avec humour et aplomb.

Marie se rappela alors son exploration de l'anatomie humaine, mâle et femelle, entreprise au hasard d'une rencontre avec quelques Kouros de marbre perdus sous une jungle de végétation à l'extrême sud du parc. Elle retint à grand peine un mouvement d'hilarité en imaginant ses domestiques tombant au détour d'un couloir sur cet homme nu arborant un air de feinte sévérité, et coiffé d'un casque grec...


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Message  dragonet de Castelcerf Mer 16 Déc - 19:20

Prenant un ton espiegle

Il fut un temps, lorsque je vivais et travaillait au Louvre, où le personnel féminin devait faire une effort pour me reconnaitre une fois habillée, elles n'avaient pas l'habitude les pauvres...

Mais plaisanterie mise à part, la nuditée, l'habillement, la barbe ou la moustache, la coiffure et autres ne sont que des moyens de communiquer quelque chose en rêgle générale. J'ai souvent utilisé la nudité comme une armure , une façon d'exprimer aux autres qu'ils n'avaient aucune prise sur moi ou d'imposer une présence. je n'ai aucune raison légitime de me promener dans un tel acccoutrement chez vous. Ce qui est fort probable par contre, c'est que je fasse un detour à l'occasion dans mon labo pour créer un parfum, que je ne mettrais que pour vous. Cela créera une présence même lorsque je m'abscente, et comme j'ai le pas leger, vous fera hesiter sur ma présence ou non dans la piece, même si je n'entrerais evidement jamais à votre insu dans une piece où je n'ai pas à être..

je pense que ce genre de choses m'amusera beaucoups plus.

Pour ce qui est de mes ennemis, même en ses murs, j'ai des amis en tout temps et tout lieux,cela evite des'assoupir et d'oublier d'observer le monde, mais gardez vous d'en avoir pour l'instant. Choisir qui l'on aime, c'est des fois choisir qui nous hait.

Içi, ce n'est pas grave, mais ailleurs..ceci dit les lasteyries et ma famille sont unis dans une même maison, et je veux devellopper encore cela. Cela vous intéressera je pense. Mais nos famille n'en deplaise à certains sont dans le futur amené à se rapprocher. Votre Grand pére et moi même partageons nombre de vue politique commune.
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Message  Marie-Victoire Jeu 17 Déc - 16:28

- Je suis bien aise de ces nouvelles Monseigneur.

Les minutes s'écoulaient paisiblement tandis que la chaleur du foyer dispensait son réconfort à Marie et son hôte. Cependant, toujours aucune manifestation grand-paternelle...

- Je me demande ce que peut bien faire Grand-Père ?... Sans doute est-il retenu par les festivités. Je crois qu'il serait plus sage que je donne des ordres pour que l'on vous conduise directement au Manoir, vous ne sauriez rester indéfiniment à l'attendre dans ces vêtements trempés. De fait, je vous devine suffisamment amis pour accepter l'un et l'autre quelques écarts de protocole. Je suis certaine qu'il viendra à votre rencontre dès qu'il pourra se libérer de ses obligations.

- Lazarre sera pansé et soigné comme il le mérite dans les écuries de Grand-père et vos bagages sont déjà au Manoir. Nous vous avons fait préparer une chambre pour votre séjour. Je me dois quant à moi de reparaître à la cérémonie et ne puis vous accompagner immédiatement. Faites en ma demeure comme en la vôtre et prenez un repos mérité.

- A très bientôt Monseigneur.

- Titus !
Le beauceron se matérialisa à ses côtés comme par enchantement. Amènes-moi à Grand-Père.

Elle s'inclina devant le médecin puis enroula ses doigts gracieux dans la toison noire du chien pour le suivre.
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Message  dragonet de Castelcerf Jeu 17 Déc - 17:10

l'interceptant avant son départ..

D'accord, faisons ainsi...

Et puis votre grand pére s'offusquera pas de toute façon de mes ecarts, vous avez raison. J'irais dans ma chambre, j'attend juste d'être un peu plus au sec, et surtout que la pluie se calme un peu, et si vous le permettez, je ferais venir une jeune fille que j'ai vu naitre et grandir, elle est de bonne condition, c'est un euphemisme, et se cherche des amis proche de son age, hors je n'ai que des plus jeunes ou plus vieux dans mon entourage.

C'est la fille du pair de france Alsbo et de la marquise de l'epine, Matthilde de beaugency, elle est donc petite fille de caedes, et pas mal d'autres choses.

je fais être trés franc avec vous, je trouve dans la noblesse limousine essentiellement des "ploucs", qui ne mérite pas de lui être présenté pour la plupart, je veux qu'elle cottoie, bien plus que des titres, même si elle devra faire un beau mariage, des personnes de son age ou proche,dotés d'un peu de talent et de bon sens, avec qui elles puissent passer un peu de temps.

Et cela vous ferez pas de mal aussi, cottoyer une jeune fille de vos ages, bien qu'elle ai un peu plus, vous fera du bien. Vous n'allez pas que croiser des croutons comme moi ou votre grand pére sans cesse..


taquin..

même si lui est plus vieux crouton et que je suis encore dans la fleur de l'age. C'est une jeune fille trés bien, et trés simple. Si vous êtes d'accord, je la fais venir, avec l'accord de votre grand pére evidement.
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Message  Atirenna Ven 18 Déc - 16:56

Le château était vaste en couloirs et pièces diverses, le froid et la pluie avaient ramené la nourrice à la l'entrée trincipale, laissant les écuyers s'occuper de sa monture et le majordome de sa cape trempée dont la capuche n'avait pas retenu cette eau qui trempait sa chevelure et sa tenue de cavalière...

L'hiver avait annoncé sa venue, et cela en même temps que l'automne, sur tout le royaume ! son manteau était aussi récupéré par le serviteur, laissant la Dame prendre les couloirs en tentant désespérément de ne pas se perdre à nouveau comme elle avait l'habitude de le faire en cet endroit... se guidant avec difficulté pour atteindre sa chambre et enfin pouvoir se changer...

Des frissons la parcourraient déjà, ses mains frottaient ses épaules, par ses bras croisés, essayant vainement de réchauffer son corps ! elle aurait bien attrapé un rideau pour se couvrir en regagnant sa chambre, mais elle souhaitait éviter un incident qui aurait inutilement mis en cause un des employés du domaine !

Des pages courraient de ci et de là, portant des piles de dossiers, destinés certainement au Conte, quant aux servantes, elles parcourraient les couloirs, draps et couvertures à la main, comme s'il fallait apprêter une chambre ou en changer une autre !

Des bruits résonnaient, des pas, des abboiements et.... des voix... une voix familière, celle de sa petite princesse Marie... et........................... une autre masculine qu'elle croyait connaitre sans parvenir à mettre un nom dessus !

Atirenna toujours sous l'emprise de ses tremblements frileux, curieuse de reconnaitre cette voix qui conversait avec sa petite perle, dirigea ses pas en suivant dans son long et froid parcourt la provenance de la conversation...

Arrivée enfin au terme de son périple, la nourrice approcha l'oreille, tentant de distinguer à nouveau si elle parvenait à reconnaitre le visiteur. mais cette fois ci le silence s'était installé... sans doute partis... Ati se décida de frapper à la porte... ne serait ce qu'avec l'excuse de pouvoir se réchauffer près de l'âtre qui devait être allumé et qui dégageait une certaine chaleur agréable appelant à entrer !

TOC TOC TOC

Elle se figea et resta derrière la porte, sans énoncer son identité, tapant un peu du pied afin de réveiller le sang qui les glaçaient et se trémoussant en espérant que la circulation arriverait à passer convenablement jusqu'à ses jambes qui semblaient ne plus finir de trembler ...


Dernière édition par Atirenna le Ven 29 Jan - 20:17, édité 1 fois
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Message  Marie-Victoire Lun 21 Déc - 23:36

Marie-Victoire venait de quitter la pièce en compagnie de son fidèle Titus.
Elle tentait de se concentrer sur la cérémonie qu'elle devait rejoindre mais son esprit vagabondait ailleurs... il était resté près de l'âtre.
La cérémonie serait sans doute longue, elle le serait trop de toutes les manières.

Si seulement sa précieuse nourrice était là... elle saurait comprendre, et pardonner, et rire de ses égarements romanesques.
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